LE SYMBOLISME ET L'UTILITE DES ŒUVRES ARTISANALES DANS LA SOCIETE TRADITIONNELLE BURUNDAISE LA LANCE ET LA HOUE COMME OBJET D'ANALYSE DANS L'ATELIER NYABENDA DE MUYINGA
Main Author: | NIYONGABO THOMAS |
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Other Authors: | REVUE DROIT & SOCIETE |
Format: | Article Journal |
Bahasa: | fra |
Terbitan: |
, 2021
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Subjects: | |
Online Access: |
https://zenodo.org/record/5529124 |
Daftar Isi:
- Depuis plus de 2000 ans, l’Afrique centrale a toujours été marquée par une métallurgie traditionnelle hautement sophistiquée (Schmidt et Avery 1978 ; De Maret, 1980). Au Burundi, comme dans la plus grande partie de l’Afrique centrale, la transmission du métier de la forgerie est surtout héréditaire (De Maret, 1980). Si depuis longtemps la population burundaise parvenait à satisfaire ses besoins et à se procurer des produits artisanaux de première nécessité, il faut noter que l’arrivée des objets métallurgiques importés a introduit une déperdition progressive du savoir-faire des forgerons. Nous nous intéressons dans ce papier à l’analyse des dimensions et des fonctions de « la lance » et de « la houe » en tant que produits artisanaux ayant marqué la société traditionnelle burundaise, et ayant aidé les forgerons à tisser des liens sociaux en leur garantissant respect et reconnaissance. Notre recherche s’appuie sur une étude de cas au sein de l’atelier « NYABENDA » de la province de Muyinga comme l’un des ateliers les plus anciens dans le métier de la forgerie. L’objectif est de mener une exploration par le biais de la technique de l’entretien semi-directif afin de nous renseigner sur les aspects fonctionnels et symboliques de « la lance » et de « la houe » dans la société burundaise avant l’arrivée des objets importés.