Méritocratie et mobilité sociale une reflexion sur la pédagogie
Main Author: | Liebart, Deborah |
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Format: | info publication-workingpaper |
Bahasa: | fra |
Terbitan: |
, 2019
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Subjects: | |
Online Access: |
https://zenodo.org/record/2616895 |
Daftar Isi:
- Souvent décrit comme le moment d’éclatement de la société d’ordres, le discours de 1789 défend l’idée d’égalité et instaure la notion de mérite. La nuit du 4 août marque l’abolition des privilèges de la noblesse, la nationalisation des biens de l’Église, celle du clergé. Le discours révolutionnaire prône l’égalité entre les hommes, en les faisant naître et demeurer libres et égaux en droit, et cela, de quelque origine qu’ils soient. En adoptant la loi Le Chapelier, en juin 1791, la Constituante entend mettre fin aux privilèges corporatistes, et aux actions des groupes de pression au sein même de l’Assemblée, instaurant ainsi une égalité entre tous et par là même une certaine idée de la société et des valeurs socio-politiques. Si l’adoption du texte nuit aux lobbies, tels que celui des planteurs dominicains, il pose aussi la question des rapports à l’intérieur des corps de métier dans une société hiérarchisée et structurée autours des solidarités corporatives, des solidarités communales, municipales et territoriales médiévales, comme l’illustre l’utilisation et la survivance des « biens communaux » et le passage du « bien banal », propriété du seigneur à disposition d’usage de la communauté, au « bien national », induisant un changement d’échelle des communs et une distorsion, par l’éloignement, du lien social.